Mixité professionnelle : quelques chiffres

Publié le : 14/03/2013

Les questions de mixité et d'égalité professionnelle sont au coeur de nombreux débats et réformes.

En 2011, par exemple :

12 240 000 femmes sont actives pour 13 535 000 hommes,
30,9 % des emplois dans l'agriculture, sylviculture et pêche sont occupés par des femmes de 15 ans et plus,
La part des femmes de 15 ans et plus dans la construction est de 10,5 %. Cette part s'élève à 28,8 % dans l'industrie et 55 % dans le tertiaire.
Source : INSEE

Une évolution contrastée selon le sexe

Concernant les accidents du travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles on constate des évolutions contrastées selon le sexe.

Ainsi, entre 2001 et 2011, le nombre des accidents du travail touchant des femmes est en augmentation (+ 21,8%) tandis qu'il est en baisse régulière pour les hommes (-18,6%). En 2011, les accidents de travail concernent deux fois plus d'hommes que de femmes.
Alors que le nombre d'accidents de trajet concernant les hommes est stable entre 2001 et 2011 (- 0,15%), les accidents de trajet touchant les femmes ont augmenté de 28,5% depuis 2001, dépassant depuis 2009 ceux concernant des hommes.
Les maladies professionnelles reconnues concernent autant les femmes que les hommes en 2011. Mais en 10 ans, leur nombre a augmenté deux fois plus vite pour les femmes (+ 179,5%) que pour les hommes (+ 91,9%).

Cette évolution contrastée peut s'expliquer par des différences de conditions de travail

Ces différences proviennent de 4 facteurs dans l'organisation du travail :

Une répartition sexuée des emplois et des activités,
Un cumul des activités et charges professionnelles et familiales en lien avec l'exposition à des horaires atypiques,
Une invisibilité des pénibilités, risques et violences dans certains emplois,
Des pratiques RH (critères d'ancienneté et de disponibilité, etc.) qui freinent les parcours.

Les femmes au travail sont autant exposées à la pénibilité physique ou mentale que les hommes, mais elle est moins visible : travail en relation constante avec le public, avec des personnes en situation de détresse, travail morcelé et interrompu, isolé, travail répétitif, à la chaîne, avec des postures contraignantes, ou travail permanent sur écran. Ce qui peut causer de l'absentéisme, du turn-over, des troubles musculosquelettiques (TMS), des risques psychosociaux, et de l'usure.
Source : Anact

En savoir plus : Laurence Vergneaux, chargée de mission Aract Aquitaine