Spectacle vivant : prévenir les inégalités de santé et de conditions de travail entre femmes et hommes
Publié le : 24/07/2017
L'Agence culturelle du Poitou-Charentes a sollicité, en 2014, l’Aract après avoir observé des problématiques liées aux conditions de travail dans le secteur du spectacle vivant.
De par la disparité et l’éclatement des métiers et des structures dans ce secteur, les démarches de prévention des risques professionnels s’organisent et se mettent en place de façon inégale selon les structures au regard de leurs moyens, de leurs ressources, de leur perception des enjeux liés à la prévention des risques et de la promotion de la santé.
Le métier de chargé de diffusion, au cœur du fonctionnement, articulant les productions artistiques et leur diffusion auprès du public, semble particulièrement impacté par les inégalités de conditions de travail entre les femmes et les hommes. La mission de l’Aract consiste donc à améliorer leurs conditions de travail tout en interrogeant la dimension du genre.
Nos objectifs / L'intention du projet
- valoriser et reconnaître le métier de chargé de diffusion, plus particulièrement auprès des parties prenantes que sont les directions artistiques et les programmeurs,
- mettre en visibilité les réalités de ce métier (leurs conditions de travail, les facteurs de risques…) en mettant en exergue les écarts femmes-hommes,
- contribuer à la Qualité de vie au travail des chargés de diffusion, en instaurant des actions de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail,
- améliorer la qualité du travail de "diffusion", notamment en agissant sur le fonctionnement du trinôme chargé(e)s de diffusion<=>directions artistiques<=>programmateurs.
Un projet inscrit dans la durée
En 2015, l'Aract, en partenariat avec l’Agence culturelle, propose aux chargé(e)s de diffusion de mettre en œuvre une action expérimentale pour :
- Mettre en débat le travail réel de diffusion et ainsi mettre en évidence les situations problème, notamment au ragard du genre
- Identifier des pistes d’actions pour améliorer les conditions de travail des chargés de diffusion, et l’organisation du travail entre artistes, programmateurs et chargés de diffusion.
Le groupe de chargé(e)s de diffusion accompagné par l'agence culturelle depuis plusieurs années, séduit par les intentions du projet, a accepté de se réunir sur 3 jours de travail co-animés par l’Aract et l’Agence culturelle.
Sur la base d'une grille de repérage des activités réelles de CD, du modèle d'analyse des siuations-problèmes et de techniques d'animation visant la mise en débat et le développement de l'intelligence collective, ce groupe de travail a permis de recueillir le vécu et les perceptions de chacun sur l’activité de diffusion, d’identifier des situations qui posent problèmes, et de relever les pistes d'actions d'amélioration des conditions de travail des chargé(e)s de diffusion.
De nouvelles perspectives d'actions
L’Aract, en partenariat avec l’Agence culturelle a organisé en juin dernier une rencontre avec l’ensemble des chargés de diffusion pour :
Partager et évaluer les résultats du projet
- Partager les résultats des entretiens menés sur la question du genre
- Identifier des perspectives
A la croisée de plusieurs thématiques (prévention du l'usure professionnelle, égalité professionnelle femmes-hommes, qualité de vie au travail), cette action a permis également d’expérimenter des techniques et méthodes d'animation de groupe basées sur l'intelligence collective. Ce travail de préparation et de coordination avec l'Agence culturelle est porteur d'innovation sociale en matière d'animation et de facilitation de la coopération.
En savoir plus :
Adeline Mégevand, chargée de mission, Agence culturelle
Interview Tatiana Morin, 32 ans
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Interview Karine Lesueur, 43 ans
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Interview Samuel Suire, 41 ans
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