Agir sur la prévention du risque chimique

Publié le : 22/02/2017

Dans le cadre d’une recherche-action, l’Aract Nouvelle-Aquitaine a animé une démarche de prévention du risque chimique dans une PME de la métallurgie.
Crédit photo : Guy Pracros, concours "Le travail en images" 2016

Le partenariat avec d’autres acteurs (SST, Carsat) et le travail mené avec les salariés sur les représentations du risque ont permis de construire une prévention durable.
En France,  38 % des salariés sont exposés au risque chimique dans le cadre de leur travail. Mieux comprendre comment agit cette exposition est essentiel.

Une analyse de terrain...

Une recherche-action, financée par la Fondation ARC, a été conduite par l’Anact, trois Aract (Picardie, Aquitaine, Corse) et l’Université de Bordeaux-2 assurant son pilotage scientifique. Elle s’est appuyée sur l’analyse de 13 terrains, dans des entreprises de secteurs différents et exposés aux CMR. Dans chaque entreprise, l’Aract intervenait en partenariat avec le service santé au travail (SST), la Carsat et, dans certains cas, l’Inspection du travail.
Des compétences pluridisciplinaires (ergonome, sociologue, toxicologue, juriste ….) ont participé aux travaux de terrain et aux travaux des Comités de Pilotage : INRS, Université Lyon-1, European Trade Union Institute, Université d’Amiens, Université de Bordeaux-2.

Focus sur une intervention en région Nouvelle-Aquitaine

  • L’intervention dans une PME de la métallurgie de notre région (45 salariés), a démarré par un état des lieux des représentations du risque chimique par les salariés exposés (opérateurs, chef d’atelier), les délégués du personnel, le dirigeant. En effet, la représentation du risque influe sur la prévention, le risque peut être amplifié, minimisé, considéré comme inhérent au métier. Travailler sur ces perceptions est nécessaire pour faire prendre conscience du risque chimique et de l’exposition avant d’agir. Cette construction sociale est un temps incompressible pour permettre aux acteurs de s’approprier la prévention.
  • Une analyse du travail a complété les entretiens pour comprendre pourquoi, à tel moment, les opérateurs enlevaient leurs protections.
  • Une fois le diagnostic du risque établi, le choix des solutions a été réfléchi avec l’ensemble des partenaires : entreprise (direction et salariés), Services de Santé au Travail (SST), Carsat et Aract pour l’adapter au mieux aux possibilités de l’entreprise. Les tests par les opérateurs ont contribué à intégrer le changement de mode opératoire. Les intervenants du SST ont mesuré l’exposition aux produits chimiques pendant l’activité de travail, avec des capteurs sur les opérateurs. La solution validée a été partiellement financée par la Carsat Aquitaine.

Un partenariat pour une prévention durable...

L’intervention a fait prendre conscience, à tous les niveaux de l’entreprise, de la nécessité d’investir dans l’atelier. Ce partenariat Aract, Services de Santé au Travail et Carsat

  • a fait émerger les compétences sur la connaissance de produits chimiques,
  • proposé des produits de substitution moins toxiques.

Une aide financière de la Carsat a permis d’investir dans des torches aspirantes dans les cabines de soudage.
En savoir plus : Laurence Vergneaux, chargée de mission Aract Nouvelle-Aquitaine
 

 

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