Aménagement d'espaces de travail : prendre en compte l'organisation du travail

Publié le : 19/04/2017

Après une étude de marché, cette structure d’insertion confirme son projet de développement d’une nouvelle activité. Il reste à travailler sur l’organisation du travail et la répartition des espaces de travail. En effet, l’ouverture de cette nouvelle activité nécessite d’intégrer de nouveaux locaux et de réfléchir à l’utilisation optimale des locaux de travail actuels. L’association sollicite l’Aract pour un appui dans la réflexion. L’occasion de mettre en débat dans l’équipe les besoins de chacune des activités pour réaliser son travail et la meilleure configuration dans la répartition des espaces de travail.

Cette structure d’insertion gère plusieurs activités sur son territoire : formation (savoirs de base), lieu ressources (accompagnement/orientation vers l'emploi) et chantier d'insertion. Sa situation économique nécessite de développer de nouvelles activités en particulier pour le chantier d’insertion. Après une étude de marché avec l’union régionale des structures d’insertion, l’association confirme son projet de développement d’une blanchisserie de lavage de vêtements pour particuliers avec l’achat de nouveaux matériels professionnels en complément de ses activités actuelles de création et vente des vêtements.

La demande

Compte tenu de l’espace actuellement disponible, ce projet conduit la structure à intégrer un deuxième bâtiment situé à côté de celui qui regroupe actuellement toutes les activités. Dans ce cadre, les membres de l’ISCT (Instance Santé et Conditions de Travail) souhaitent un appui pour réfléchir aux conditions de travail (aménagement dans les nouveaux locaux et réorganisation dans le bâtiment actuel, équipements d’aide à la manutention pour la nouvelle activité). L’Aract est alors sollicitée pour cet appui.

Notre démarche

Notre intervention s’attache dans un premier temps à aider les salariés de la structure à formaliser les besoins pour réaliser le travail dans les 3 activités de l’association. Une série d’entretiens avec des permanents gérant les différentes activités et des salariés en insertion permet de formaliser dans un tableau les éléments à améliorer et les questionnements liés au projet en terme d’espaces, de matériel et d’organisation.
L'animation d'un groupe de travail comprenant les membres de l’ISCT (Instance Santé et Conditions de Travail) est ensuite engagée. La première réunion permet de partager sur les besoins identifiés pour chaque activité et les actions déjà engagées pour répondre à un certain nombre de questions que pose le développement de cette nouvelle activité.

L’appui de l’Aract permet d’identifier une structure de la région ayant déjà en place une activité de laverie similaire au projet. Un déplacement avec les encadrantes et des salariés en insertion du chantier est organisé et des échanges avec le directeur et les salariées sur place permettent de visualiser à quoi pourrait ressembler leur future activité. Un certain nombre de contraintes dans la configuration des espaces de travail de la structure visitée sont également soulevés. Cet échange permet d’identifier un fournisseur de matériel professionnel local assurant également la maintenance des équipements mais également des modalités d’organisation de l’activité dans la relation avec les clients.

L’animation du groupe de travail s’est poursuivie par la mise en débat sur plan de la disposition des différentes activités au regard des besoins exprimés et des espaces disponibles. Un certain nombre de critères ont conduit à l’organisation des différents lieux de travail : choix de ne plus avoir aucune des activités à l’étage pour faciliter les accès et un accès direct pour chacune des activités, espace laverie dans la zone avec arrivée/évacuation d’eau.
Des questions ont été soulevées avant de finaliser la répartition des différentes activités :

  • les modalités d’accueil des clients et de gestion de la caisse de la boutique de vente,
  • les modalités de facturation et le passage d’informations,
  • la nouvelle signalétique pour faciliter l’orientation des clients et bénéficiaires vers les différentes activités entre les 2 bâtiments,
  • le lieu le plus approprié pour la salle de pause et l’espace pour déjeuner afin de maintenir les échanges malgré la répartition des activités sur 2 bâtiments,
  • la nécessité de revoir le câblage informatique pour l’activité de formation,
  • la question de l’organisation pour le déménagement a également été mise en débat.

Un premier scénario d’organisation des différentes activités a ainsi pu être présenté et discuté par les membres du groupe de travail dans chaque activité. Il a également été présenté par des membres du groupe de travail au conseil d’administration pour avis et position concernant les questions en suspens.

La dernière réunion du groupe de travail a été l’occasion d’affiner l’aménagement intérieur de chacun des espaces au regard du mobilier disponible. Avant la réunion, les membres du groupe de travail avaient mesuré l’ensemble du mobilier disponible et réfléchi à l’aménagement de sa future zone de travail. Cela a permis lors de la réunion de travailler sur plan avec le mobilier à l’échelle pour le disposer dans chacun des espaces de travail et stabilisé une première version d’aménagement intérieur. Là encore les échanges ont été poursuivis par les membres du groupe de travail avec l’ensemble du collectif pour préparer l’agencement futur. Des besoins en rayonnage supplémentaires et en équipements à hauteur ont été confirmé pour faciliter le travail de lavage et repassage du linge dans le chantier d’insertion.

Bilan : un aménagement adapté aux conditions de travail

Ce travail en plusieurs phases a permis de définir l’aménagement le plus adapté ainsi que les équipements qui pourraient être progressivement achetés pour proposer des conditions de travail acceptables au fur et à mesure du développement de la nouvelle activité de l’atelier d’insertion.

  • Il a également permis à l’équipe de se projeter avant le déménagement des différentes activités et d’engager la réflexion sur un certain nombre d’éléments d’organisation du travail avec le développement de cette nouvelle activité.
  • Le déménagement et la mise en place de l’utilisation des espaces de travail a ainsi pu se mettre en place rapidement après les travaux l’installation des machines de lavage et séchage du linge.
  • L’arrêt du financement pour une des 3 activités de la structure a conduit au départ d’une personne et à revoir légèrement l’utilisation des espaces.
    Les difficultés économiques n’ont pas permis encore d’investir dans les équipements d’aide à la manutention mais l’augmentation progressive de l’activité du chantier d’insertion devrait à terme le permettre.

En savoir plus/Contact : Armand Joly, chargé de mission Aract Nouvelle-Aquitaine

 

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