Retour sur la 1ère session d'accélération du transformateur numérique

Publié le : 14/04/2017

Les 8 et 9 décembre 2017, se tenait la 1ère session d’accélération des projets du Transformateur Numérique (*). Une session de 2 jours, avec des temps "d’accélération", de scénarisation, de coaching individuel et collectif ainsi que des apports d’expertise "à la carte" pour quinze porteurs de projets.

Retour sur ces deux jours riches en apprentissage.

15 projets innovants retenus pour la 1ère session d’accélération du Transformateur Numérique

Suite à l’appel à candidatures lancé en septembre, une cinquantaine de dossiers ont été reçus, très différents les uns des autres. Les 15 projets qui ont été sélectionnés pour participer à la première session d’accélération de projet, les 8 et 9 décembre 2016, reflètent bien cette diversité.

  • Solutions techniques : certains des projets retenus sont des projets de services explorant le pendant numérique des méthodes d’évaluation et de prévention des risques professionnels. Comment numériser des outils de diagnostic ? Cela doit-il prendre la forme d’application individuelle ou doit-on chercher à en faire des outils collectifs ? La dimension "réseau" peut-elle favoriser le recueil des connaissances, ou l’échange de bonnes pratiques ? Certains projets explorent aussi le potentiel des capteurs, afin d’identifier les facteurs de pénibilité de certains postes de travail. Comment positionner les capteurs ? Comment analyser les données ? Quels sont les bons indicateurs pour l’aide à la décision ?
  • Management alternatif : plusieurs projets touchent au management et à son évolution vers des formes moins hiérarchiques, plus participatives. Si le numérique démocratise l’accès à l’information et favorise l’échange en réseau, il ne suffit pas d’un réseau social interne ou d’un wiki pour modifier en profondeur les habitudes de management de l’organisation. Les alternatives organisationnelles sous-tendent des chantiers d’expression des salariés, de dialogue, parfois aussi des évolutions juridiques (quant au contrat de travail pour encadrer les formes d’autonomie et de mobilité, ou les nouvelles responsabilités), ainsi que des chantiers culturels.
  • Innovations culturelles (apprentissage, usages, stratégie) : certains projets ont pris à bras le corps la question de la transformation culturelle. Le numérique est aussi un vecteur culturel, qui s’alimente des représentations sociales. Or rien ne va de soi en la matière : les représentations des concepteurs des dispositifs techniques ne sont pas forcément celles des utilisateurs usagers. Comment, autour de pratiques du numérique, forger une culture partagée au sein de communautés métier ? Comment diffuser les innovations d’usages ? Comment construire des visions stratégiques ?  
  • Organisations en réseau : Dans le secteur associatif en particulier, ou  dans l’économie sociale et solidaire, les organisations de travail se déploient de plus en plus souvent en réseau : autour des différentes antennes territoriales, autour des travailleurs mobiles multi-statuts, autour des réseaux de partenaires multi-acteurs. Comment faire travailler ensemble des réseaux aussi divers qu’étendus ? Comment forger une culture partagée ? Comment collaborer dans des temps asynchrones ?
  • Expression (directe) et communication : Plusieurs projets traitent de la question de l’expression des salariés dans des contextes d’échanges professionnels. Les outils numériques peuvent aider à favoriser la communication interpersonnelle, saisir le climat social ou le vécu des conditions de travail, favoriser le dialogue social ou encore pour aider le collaborateur à analyser ses expériences, son parcours, et mieux identifier ses aptitudes.

Ces quinze projets ont travaillé ensemble pendant deux jours, en partageant leurs points de vue et leurs expertises respectifs. Au cœur de ce processus d’accélération, il s’agissait d’approfondir dans chacun des projets la part d’innovation sociale, que celle-ci concerne l’organisation du travail, la qualité de vie des collaborateurs, la relation avec les communautés de partenaires ou de clients… mais aussi l’expérience utilisateur, l’intelligibilité et la gouvernance du système technique, etc.

3 regards d’experts sur les transformations du travail à l’ère du numérique

L’approfondissement des projets s’est nourri aussi de trois interventions : trois regards d’experts sur les transformations du travail à l’ère du numérique et leurs conséquences sur les conditions de travail :

  • Pascal Ughetto, professeur des universités en économie et sociologie au Laboratoire Techniques Territoires Société de l’université Paris-Est, est intervenu sur le thème : "Transformations du travail et conditions d’une amélioration des conditions de travail",
  • Vincent Mandinaud, chargé de mission à l’Anact s’est exprimé sur la thématique suivante : "Exigences, promesses et défis pour mieux travailler à l’ère du numérique",
  • Amandine Brugière, chef de projet à la Fing a présenté les résultats du programme Digiwork et les sept leviers du numérique.

Vous souhaitez télécharger les trois présentations ? Cliquez sur ce lien

Les prochaines étapes de ce projet :
Etape 4 – Février à avril 2017 : une période de trois mois pour activer un "droit de tirage" auprès des partenaires et experts du transformateur numérique, ceci afin de consolider le projet et d’identifier les pistes d’aide à sa concrétisation les plus adaptées (fonds pour l’amélioration des conditions de travail, programmes d’aide publique, appels à projets...).
Etape 5 – 8 juin 2017 : une présentation finale du projet, lors d’une manifestation publique avec l’ensemble des projets accompagnés dans ce cycle.

(*) Porté par l’Anact et la Fing (Fondation Internet Nouvelle Génération), le Transformateur Numérique est un dispositif destiné à accélérer des solutions, des initiatives mettant la qualité de vie au travail au cœur de la transformation numérique ainsi qu’utiliser les outils et la culture numérique pour favoriser la qualité de vie au travail

 

S'abonner à la lettre électronique

Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer la lettre électronique de l'Aract Nouvelle Aquitaine. Les données seront conservées jusqu'à votre désinscription, possible à partir du lien de désabonnement intégré dans la newsletter. En savoir plus sur la gestion de vos données personnelles.